33h33Christine Pastor | Blog voyages

Taïwan : 10 raisons de visiter l’île « latine »

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Taïwan n’est pas (encore) une destination prisée. Elle a pourtant de nombreux atouts : ses habitants, sa culture, ses paysages, sa cuisine, ses plages. Voici 10 raisons de s’y intéresser.

Voyage effectué en novembre 2018 : Taipei, Maokong, Juiffen, Yehliu, Sun Moon Lake, Taichung, Kenting.

On aime Taïwan pour ses paysages

Méconnue, l’île de Taïwan reste souvent exclusivement identifiée au « Made in Taïwan » et à l’industrialisation.  Située entre la Chine, le Japon et les Philippines, Taiwan est pourtant recouverte à près de 70 % de végétation, et propose de sacrés arguments pour attirer les visiteurs : de nombreux parcs nationaux, une chaîne de montagne qui la traverse du nord au sud où se nichent des villages pittoresques, des lacs (Sun Moon Lake) et la mer, évidement, que l’on rejoint d’un peu partout.

Le sud, appelé le Sud de l’éternel printemps offre un environnement tropical et un bord de mer, certes aménagé, avec de belles plages, et surtout une température de l’eau qui ne descend jamais à moins de 24°.

Enfin, si Taipei n’est pas la ville la plus esthétique au monde, elle devient vite passionnante par la diversité des ses quartiers et de ses attractions. C’est en plus un point de chute très pratique qui permet, en une heure de trajet, de se rendre dans les montagnes, parcs nationaux, au bord de la mer, dans de vieux villages typiques nichés dans les montagnes (Juiffen) ou d’aller voir les formations rocheuses lunaires de Yehliu.

Voyage à Taiwan : le parc géologique de Yehliu, au nord de Taipei.
Le parc géologique de Yehliu, au nord de Taipei.

Taiwan et sa culture

Pour beaucoup, Taïwan est associée à la Chine. Ce sentiment est d’ailleurs renforcé par la stratégie de la Chine qui s’efforce – avec succès hélas – de gommer toute trace d’autonomie de l’île aux yeux du monde.

Pourtant, si l’influence de la tradition chinoise est bien présente à Taïwan, le pays reste aussi très marqué par le Japon qui l’a colonisé de 1895 à 1945. Sans parler des autochtones de l’île qui eux sont aborigènes.

Tous ces héritages culturels et religieux cohabitent plutôt très bien et forment un patrimoine divers et riche, que l’on retrouve notamment dans l’abondance des temples, plus magnifiques les uns que les autres, d’influence chinoise ou japonaise

Temple de Confucius à Taipei
Temple de Confucius à Taipei

Taiwan et son art dans la ville

Les références aux bandes dessinées ou aux films d’animation, de Miyazaki en particulier, sont omniprésentes : ainsi, le village de Juiffen est supposé avoir inspiré un décor dans Le voyage de Shihiro.

A Taichung, on trouve l’arrêt de bus de Totoro, un pâté de maison entièrement repeint aux couleurs vives par un papy, et une rue dédiée aux dessins animés.

Sans parler des multiples lieux réaménagés (gares, distilleries…), ou de l’espace public qui affiche de nombreuses œuvres artistiques. Parmi elles, le street art est bien représenté avec de très belles pièces à Taipei (Mr OGAY, Alex Faces…), Taichung, Kaoshung.

Mr OGAY s’affiche sur les murs de Taipei

Parce que les taïwanais sont sympas

Les taïwanais sont adorables. J’avais lu que les coréens avaient la réputation d’être les latins de l’Asie. Pour avoir visité les deux pays, et si j’ai adoré la Corée du sud et que j’y retournerais avec plaisir, les taïwanais les battent à plates coutures de ce point de vue. Je ne compte plus les exemples d’aides spontanées sur place.

Bien sûr, ne vous attendez pas à ce que tout le monde vous saute dessus et vous embrasse. Mais vous rencontrerez toujours quelqu’un qui s’inquiètera de savoir s’il peut vous aider.

Night market à Taiwan
Night market à Taiwan

Parce que Taiwan est encore peu touristique

Pendant notre visite de deux semaines, nous ne croiserons que très peu d’occidentaux. A l’inverse des japonais, chinois, thaïlandais, hong Kongais qui semblent avoir compris depuis longtemps l’intérêt de cette destination.
D’ailleurs, ne cherchez pas le guide du routard de Taiwan, il n’existe pas.

Pour autant, pour visiter Taiwan sereinement, mieux vaut éviter les fêtes nationales, les vacances chinoises – dont la golden week en octobre – ainsi que les vacances scolaires japonaises. La fréquentation et les prix grimpent de façon significative.
En période « normale », les prix, des hôtels par exemple, augmentent à l’approche du week-end.

Péninsule de Kenting, tout au sud de l’île.

Parce que voyager à Taiwan est facile

En arrivant à l’aéroport, à la station du métro (MRT) qui vous amène direct au centre de Taipei, achetez une Easy Card au guichet. Chargez la dans un des nombreux distributeurs disponibles et traduits et français, et cette carte va devenir meilleure amie pendant tout le voyage.

Vous pouvez l’utiliser partout ou presque : métro, bus (dans tous le pays en prenant soin de badger au départ et en sortant), dans les incontournables Seven Eleven, Family Marts, à tous les coins de rue, où l’on trouve de tout, tout le temps.

Avec, elle, vous pouvez faire vos courses avec dans les grandes surfaces (Carrefour par exemple). Vous n’avez pas assez de crédit ? On vous la recharge du montant que vous voulez.
Enfin, la carte vous donne droit à des réductions dans le métro et dans le bus.

Circuler est très facile dans tout le pays. Des trains, à grande (High Speed Rail ou HSR) ou moins grande vitesse (Taiwan Railways Administration ou TRA) vous transportent en 1h30 à l’autre bout du pays (trajet Taipei Kaoshung en 1h30 en HSR).
Pendant notre voyage (fin octobre – début novembre), nous n’avons jamais réservé un trajet à l’avance, nous avons pris nos billets au comptoir avant le départ. Les trains sont nombreux si bien qu’il y a peu d’attente si le prochain à partir est plein.
Même principe en bus, qui eux, en plus, acceptent l’Easy Card.

Parce que l’on y mange bien

Taïwan, c’est le paradis des night markets. Il y en a partout, dans toutes les villes. A chaque fois, c’est le lieu où l’on croise le plus de monde : seuls, en famille, entre collègues, avec des amis, les taïwanais semblent tous manger dehors.
Il faut dire que l’on y trouve des centaines de stands proposant des plats différents. Vous pouvez acheter votre viande sur un stand puis choisir sa garniture sur un autre où on vous fera cuire en direct les légumes que vous aurez sélectionnés.
Raviolis, viandes grillées, poissons, fruits de mer, légumes, jus, il y en a pour tous les goûts, même pour ceux qui aiment une des spécialités locales : le Stinky Tofu, littéralement le « Tofu qui pue », et que dire de plus sinon qu’il porte très bien son nom 😉

Bref, tous les soirs, vous pouvez vous composer votre propre menu selon ce qui vous inspire. C’est délicieux et très économique.

Que choisir ? Night market à Taiwan

Parce qu’un voyage à Taiwan n’est pas cher

En cherchant bien, et selon les périodes, on trouve des billets d’avion peu onéreux. Dans notre cas, le vol aller-retour nous a coûté 482 euros par personne avec Air China.

  • Une chambre très confortable hors saison et selon le jour de la semaine oscille entre 30 et 60 euros.
  • La nourriture dans les night markets ne coûte presque rien (on peut facilement bien manger pour 5 ou 6 euros par personne).
  • La plupart des lieux que nous avons visités (temples, monuments…) sont gratuits, sauf Yelhiu et Maokong.
  • Enfin, on se déplace très facilement et pour un coût modeste.

Quelques exemples de prix : (1 euro = environ 35 NTD Nouveau dollar taîwanais)

Exemples de prix de transports par personne :
– HSR entre Kaoshung (Zuoying) et Taipei : 1490 NTD
– HSR entre Taichung et Zuoying : 790
-Bus Zuoying Hengchun : 361 NTD, 317 avec la Easy Card
– Train TRA entre Taipei et Taichung : 375 NTD
– Bus Taichung vers le Sun Moon Lake : 195 en aller simple
Boissons
– Taiwan beer 35 au Seven Eleven
– 100 dans un bar 
– Eau 18 au 7/11
Repas dans un night market :
– 2 brochette de poulet : 80
– saucisse 60
– Crabe en beignets : 100
– 5 raviolis mix crevettes et viande : 75

Parce que c’est propre et safe

On trouve des toilettes publiques partout (vous ne marcherez pas plus de 10 minutes avant d’en trouver) et elles sont impeccables.
Les transports sont modernes et d’une propreté à faire honte à tout parisien : trains, métro… pas un papier ne traîne, personne ne se bouscule, c’est organisé sans être militaire (oui j’avoue que cela m’a rassurée d’en voir quelques uns, sans doute plus pressés que les autres, passer poliment devant, dans une file qui s’organise gentiment, devant les wagons ou dans les couloirs du métro, par exemple).

Métro à Taipei Taiwan
Métro à Taipei

Parce que Taiwan est un des pays les plus avancés d’Asie en matière de libertés individuelles

Le pays connait une situation politique très fragile avec son voisin la Chine qui le considère comme une partie de son territoire et joue un jeu diplomatico-économique afin d’isoler Taiwan et qu’elle ne soit plus reconnue en tant qu’Etat. La Chine fait par exemple pression sur les compagnies aériennes pour que Taipei soit référencée en Chine et non à Taiwan (exigence à laquelle Air France s’est plié d’ailleurs). Bref, Taiwan s’achemine lentement vers une disparition diplomatique.

Gay Pride à Ximending, le Time Square de Taipei.

Pourtant, c’est important de soutenir Taiwan car c’est l’un des pays d’Asie les plus avancés sur la question des libertés individuelles : sur la liberté de culte, par exemple, avec diverses religions qui se côtoient harmonieusement.

On peut noter aussi que le pays est dirigé par une femme, Tsai Ing-wen, et que la ministre du numérique est une hackeuse célèbre et transexuelle.

Autre signe d’ouverture, Taiwan est devenu en 2017 le premier pays d’Asie à légaliser le mariage gay… ce qui le place , et c’est heureux, en position diamétralement opposée à celle de la Chine sur ces questions de société.

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